Parents de 2 enfants autistes (un garçon de 12 ans et une fille de 2 ans), nous avons pu bénéficier de l’approche anti infectieuse chez nos 2 enfants. Notre garçon, diagnostiqué avec autisme par le CRA de Strasbourg à l’âge de 5 ans, avait beaucoup progressé avec la prise en charge thérapeutique. Cependant, des soucis de santé de nature physique persistaient, notamment des problèmes ORL récurrents, une hypotonie, une fatigue, des transpirations nocturnes, une difficulté à prendre du poids, une constipation chronique, l’hyperacousie, des boutons sur la peau et de la difficulté à s’endormir.
Avec le traitement antibiotique, certains de ces soucis se sont beaucoup améliorés et d’autres ont tout simplement disparu.
Par exemple, il faisait 29 kg au début de la prise en charge l’année dernière. Maintenant, il fait 35 kg. Après la mise en place du traitement, il a réussi à prendre 2 kg de plus en 1 mois seulement, sans aucun changement dans son régime alimentaire ! Un autre exemple : l’hyperacousie a disparu. Il était gêné par des bruits, comme celui de l’aspirateur, et devait se boucher les oreilles pour les supporter : maintenant, il n’a plus besoin de cela. Il est verbal et peut nous expliquer qu’avant le bruit « résonnait » dans sa tête et qu’il ne ressent plus cette sensation. Les boutons sur sa peau ont disparu, il dort beaucoup mieux maintenant et a de meilleurs résultats scolaires. Il est en 6ème sans AVS et tout se passe très bien.
Quant à notre fille, elle a été diagnostiquée avec autisme sévère à l’âge de 18 mois par l’EPSAN de Bischwiller. Avant la prise en charge antibiotique et antifongique, elle avait une alternance constante entre la constipation et la diarrhée. Elle avait aussi des poussées inexpliquées d’eczéma. Après le traitement, cela est réglé. Mais, le plus important que le traitement nous a permis de retrouver est son regard, qui était fuyant. Aussi, le contact physique, qu’elle évitait, est apparu. Elle reste toujours autiste, bien comme son frère. Le but du traitement n’est pas de guérir l’autisme, car il n’y a pas de guérison pour cette condition. Le but est plutôt de traiter les comorbidités liées à l’autisme, lesquelles, malgré le fait qu’elles soient nombreuses et très courantes, sont largement ignorées par le corps médical français.
Nous espérons que cela changera bientôt.
Beatriz Correa Barbosa
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